Pas un « selfie » mais un « autoportrait » |
8 secondes de pose sur plaque de collodion 13×18 effectuée avec un objectif Petzval de 280mm en mars 2022 et développée au révélateur composé de sulfate fer et de sulfate de cuivre.
C’est l’unique photo que j’ai réalisée avec ce Petzval car il était bien trop peu lumineux. Bien qu’il affiche f/4 en ouverture maximale, il fait plutôt f/8 car en réalité, chaque constructeur pouvait à sa guise réinventer ses propres valeurs de diaphragme, c’était très courant à l’époque. Et c’est le cas ici il s’agit du « Uniform System » ou f/4=f/8, f/5.6=f/11 etc… Celui-ci daterait fin du XIXe car il possède cet iris.
Les premiers Petzval étaient équipés d’une fente pour y glisser des vannes en métal de différentes ouvertures qui faisaient office de diaphragme. Ce système de vannes était appelé « waterhouse ».
Quant au terme « autoportrait » et non « selfie » je vous renvoie à l’article que j’y ai consacré, expliquant cette différence, agrémenté d’un trombinoscope démarré en 1976, année où je découvrais la photographie!
Disclaimer : mes prises de vues, mes conseils et mes expérimentations n’engagent que moi. Ces articles me sont d’abord à titre personnel, d’une grande utilité. Je suis assez scrupuleux sur mes écrits. Je vérifie et cite quand il se doit mes sources…malgré tout il peut subsister quelques erreurs notamment sur la science de l’optique et de la couleur, car rien n’est gravé dans le marbre sauf la physique! Pour conclure, je partage juste mon expérience personnelle, mes impressions et mes expérimentations. Si elles peuvent servir aux lecteurs, j’en serai heureux! J’espère en faire profiter un plus grand nombre en les partageant. |
Pas mal d’histoires potentielles qui passent dans ce regard aussi sombre qu’éclairé… Éclairé, tu l’as compris, ce n’est pas au sens photographique du terme ! 😉
Tu dois, apparemment, utiliser un dispositif manuel, hors cadre, pour déclencher le début et la fin de l’exposition ?
Le collodion a cette particularité, je trouve -plus encore qu’en argentique sur papier, de fortement révéler sa griffe au moyen du support. Là où le numérique mise tout sur l’objectif (et/ou le post-traitement), avec des résultats plus ou moins organiques, ce type de technique relie intrinsèquement la texture du support et la spécificité du liquide au rendu intemporel, inaltérable, obtenu au final. Sans doute, de ton côté, vois-tu également l’influence de l’optique employée, je ne doute pas que tu as déjà testé toute une gamme de cailloux avec le collodion.
« Le regard est le miroir de l’âme » Cicéron 😀
Magnifique !
Thanx a lot!