Vous en reprendrez bien une?… |
Je ne pouvais pas ne pas vous décrire deux tranches de ma vie de photographe qui ont compté beaucoup pour moi : les années 1980-83 et 1986-96.
Ce furent des époques où j’ai été heureux dans ma vie, dans mon job et dans ma passion.
Je vous en livre ici quelques bribes et anecdotes.
Les années CAMARA 1980-1983
En 1979-80, alors en seconde arts plastiques au Lycée Mas de Tesse à Montpellier, je fus « remercié » pour mon implication et mon assiduité aux cours…non non je plaisante, j’ai été viré en cours d’année, lors d’une convocation en grande pompe chez le proviseur, en compagnie de la CPE et le prof principal. Je n’en fus pas surpris tant ma nonchalance et mon désintérêt total pour l’enseignement dispensés furent visibles…. Je ne voulais qu’une chose : travailler, enfin libre!
Passionné de photo depuis mes 14 ans, je me suis donc mis à la recherche d’une place dans une boutique de Montpellier bien décidé à faire de ma passion un métier.
Vu le nombre de magazines (Zoom, Photo reporter, Chasseurs d’images…) que j’avais déjà engloutis et ma propre expérience, je me sentais prêt à vendre n’importe quel appareil ou caméra, et, encore plus, à conseiller les gens sur la prise de vues et les techniques, et même donner des références culturelles.
J’étais un fou passionné vous ai-je dis!
A cette époque, il y avait pléthore de boutiques comme Camara, Foci, Shop Photo (maintenant Photo Comédie), le groupe GPG (Gestault) avec ses 3 magasins, Photo Service pour citer les grandes enseignes, mais il y avait aussi quelques petites gargotes dans le centre ville de Montpellier. En parlant de gargote, je me souviens de « Chez Maryse » rue Figuerolles qui faisait pâle figure, un tout petit boui-boui avec juste une vitrine sordide et quelques pellicules neuves sur un étal, tenu par une femme très gentille chez laquelle j’apportais mes Kodachrome à développer.
Les années 80 étaient vraiment une époque d’effervescence pour la photographie avant que le numérique arrive et engendre la fermeture de 1000 magasins chaque année en France à partir des 90’s. https://www.lsa-conso.fr/les-specialistes-photo-malmenes-par-le-numerique,39634
J’entrepris alors de toquer à la porte de TOUTES les boutiques, en proposant ma candidature. Oui à l’époque, avec un peu de culot, on pouvait trouver un travail, comme on dit « au flanc », c’était une époque bénie où tout semblait possible. Cette entreprise étant restée infructueuse dans un premier temps, c’est après quelques mois alors qu’on me proposa un poste à CAMARA Celleneuve.
Le patron, Jean-Claude COULON, était d’une grande gentillesse et m’a fait une confiance extraordinaire dès mon arrivée. C’était une boutique réputée sur Montpellier même si elle était excentrée, et il y avait une forte clientèle. Dès le départ je me suis mis dans le bain, sur un terrain conquis d’avance et j’ai commencé à vendre, malgré ma timidité maladive. Au bout de quelques jours on appréciait déjà mes compétences. A cette époque, tout m’interressait, je faisais une veille technologique assez importante et j’étudiais toujours les appareils que l’on vendait avant de les vendre, j’engloutissais un max d’informations et achetais toutes les revues possibles de l’époque (Photo reporter, Zoom, chasseurs d’images, etc). Ce fût une expérience très enrichissante car ça bougeait énormément dans cette boutique, nous étions de 4 à 5 personnels, et on brassait du matériel, des travaux photo des piles et des pellicules ! Pour les portraits ça se passait dans le studio que tenait sa femme, à Celleneuve.
Ses magasins de portrait avaient pignon sur rue en tant que portraitiste d’art et il y en avait également un derrière l’Opéra. Quelle surprise lorsqu’on m’a confié la gestion du studio de Celleneuve pendant quelques semaines lors de l’absence de sa femme! J’avais en charge certains portraits plutôt basiques, les photos d’identité, les rendez-vous, la gestion du stock et l’entretien du matériel moyen format, mais Ô grand jamais je ne devais faire de portraits « artistiques »…et ainsi faire de l’ombre ou au contraire détruire l’image de marque de Madame…
C’est pendant ces 3 années que j’acquis vraiment les bases de la vente, du comptoir et de la prise de vues en studio. Au bout de quelques mois, après cette expérience positive, et la confiance aidant, le patron me propose alors de gérer le Camara de Castelnau-le-Lez en binôme avec une vendeuse déjà sur place mais qui était seule jusqu’à mon arrivée. Wow!
Se voir confier la gestion d’un magasin à 18-19 ans, même en duo, et au bout de quelques mois, quelle confiance accordée! J’allais me donner à 200%.
Rapidement j’étais co-responsable du magasin (ouverture fermeture, gestion des stocks, portraits, communions, vente). Le patron me confia même ses motos afin que je puisse me déplacer, il faut le faire quand même! Et ce, seulement au bout de quelques mois! Quelle époque bénie où tout était possible et où le respect et la confiance primaient!
En 1981 j’ai même fait un stage à l’usine Kodak de Marseille qui développait une grande partie des Kodachrome de France, souvenir impressionnant de cette usine qui brassait des milliers de films par jour!
La marque phare de CAMARA était CHINON : reflex, objectifs, compacts, caméras super 8. Il fallait donc vendre cette marque en priorité, la marge étant bien plus grande. Nous étions assez bien achalandés pour une ville avec si peu de trafic, mais nous avions un gros avantage : on pouvait se garer juste devant le magasin! Imparable. Le problème c’est qu’il y avait un autre photographe à 50m en face. Concurrence insensée mais c’est tout de même CAMARA qui est venu s’installer après et donc a fait de l’ombre à l’autre boutique…J’ai toujours trouvé ça cruel et incompréhensible d’autant plus que le vendeur de l’autre boutique était un ami. Il avait de la rancœur et nous nous sommes perdus de vue à cause de cette « guéguerre ».
Nous étions également un petit vidéo-club et je passais un bon tiers de mon temps à fournir des cassettes VHS, à les réceptionner, et à conseiller sur les films, chose qui ne me posait pas trop de problèmes car j’étais déjà cinéphile depuis mon enfance (j’avais le droit de regarder le Ciné-club de FR3, le film du dimanche soir et le Cinéma de minuit, bien avant mes 10 ans et oui merci maman).
Concernant les choix de cassettes de la clientèle, je peux vous dire que la majorité des gens prenaient des Belmondo, des policiers ou films d’action bas de gamme, de l’érotique et surtout des comédies à deux franc six sous tels « Les sous doués », « Mon curé chez les nudistes » ou « On se calme on boit frais à St Tropez » si vous voyez le genre…
On a beau vivre dans une banlieue chic, les goûts ne sont pas forcément en adéquation…Fin 1983 je quitte CAMARA pour partir à l’armée à 22 ans dans une caserne de Perpignan et partir en Allemagne pendant 18 mois.
Les années PHOX 1986-1996
En 1986 j’étais en recherche intensive d’emploi. A Montpellier je ne trouvais rien et il fallait bien nourrir la petite famille (j’avais eu une fille pendant mon service). Je décidais alors de tenter ma chance à Paris et ai eu l’idée de mettre une annonce dans France Soir et Le Figaro. Ce n’était pas donné mais je tentais le tout pour le tout. Pendant 3 semaines rien… puis un coup de fil (le seul). Une boutique à Chatou dans les Yvelines avait besoin d’un vendeur. Cette histoire commença d’une drôle de façon : la femme du patron, des semaines donc après la parution de mes annonces, ramasse une déjection de son chien avec la page d’annonces du journal et tombe sur mon annonce, quelle chance! C’est ainsi que je fus embauché. Et à cette époque, pas de blabla, si on était efficace en magasin, ça se voyait tout de suite. Ce qui fut le cas. Je peux dire merci au chien « Ben » et a ses déjections!!! J’allais y rester 10 ans.
J’avais un patron adorable : Yves Mezzomo.
D’ailleurs son magasin s’appelait Studio Yves, petite gargote ne payant pas de mine mais avec un C.A d’environ 4M de francs quand même et un des plus gros débit en clientèle de la région. Nous étions bien achalandés, et ce tout petit magasin voyait passer un nombre de clients hallucinant.
Dans les 80″s étaient déjà apparus les premiers camescopes, en l’occurrence le JVC GRC7, une révolution à l’époque ! J’en avais placé une sur pied à côté de la porte du magasin, l’image transmise sur un moniteur ainsi les gens en sortant, se voyaient sur l’écran avec étonnement, grâce à ça nous avons commencé à en vendre pas mal (puis au cours des années, notamment avec le passage à l’enseigne PHOX, sont venus les 8mm puis le S-VHS c et le HI-8). Je me rappelle ; je faisais également souvent les installations au domicile (installation et réglages tv, magnetoscopes, etc). Nous vendions de l’audiovisuel, beaucoup de caméscopes, des télévisions, des tables de montage et de mixage, du matériel photo MINOLTA surtout (ils étaient juste à côté à Croissy-sur-Seine et je crois que le patron faisait une très bonne marge vu qu’il avait une exclusivité). Nous étions réputés pour les portraits (un collègue était meilleur portraitiste de France), les communions et les mariages (réalisés majoritairement par Yves même si il m’est arrivé de le seconder plusieurs fois au Mamiya 645, mais ce n’était pas mon activité favorite!), et nous étions le seul labo artisanal N&B à des dizaines de kms à la ronde. Au comptoir nous étions au minimum 3 ou 4 : souvent la femme du patron, moi-même, et deux autres collègues au minimum. En 10 ans j’en ai vu passer, certains ne sont restés que quelques mois, d’autres quelques années, mais un seul collègue est resté aussi longtemps que moi, Olivier.
Au tout début en 1986 nous étions même cinq, ce qui est énorme vu la taille du magasin, nous jouions des coudes mais ça n’arrêtait pas, ça défilait, et 5 personnes n’étaient pas de trop, pendant qu’une tirait le portrait en studio (communion, identité etc) une autre vendait du matériel, une autre était au labo noir&blanc au 1er, et une autre encaissait la facture d’un client venu récupérer ses photos. Et on tournait. Chacun pouvait faire ce que l’autre faisait, à part une vendeuse qui ne faisait que ça, nous étions tous complémentaires. Je ne mens pas : c’était de la folie, il faut dire que les années 80-90 étaient bouillonnantes en ce qui concerne la photo, il y avait un nombre de marques, de marques complémentaires, de nouveautés incessants.
A peine embauché (1986), ma première photo de studio a été la famille Boukaka et ce nom était prédestiné vu la qualité finale du résultat… Le studio au 1er étage faisait à peu près moins de 20 m2 , et la famille était composée des parents et d’au moins 5 ou 6 enfants adolescents. Pas facile de shooter ce beau monde avec un RB67 et le 127mm (equiv.50mm).
J’ai réussi tant bien que mal l’épreuve, même si dans mon souvenir lorsque cette famille est arrivée pour la prise de vues, j’ai été désigné tout de suite par mes collègues pour la réaliser, et surtout j’ai bien remarqué les petits sourires en coin et senti que c’était mon baptême du feu, il fallait que je fasse mes preuves. Au final ce n’était qu’une banale photo de gens alignés en rang d’oignons mais la famille était contente du résultat et c’est bien ça le principal. Je m’en suis bien tiré. Je me souviens qu’une séance en studio avec présentation en triptyque des épreuves coutait 400frs !
Mme Fromage, Mme Nibard, Mr Boucheseiche, Mr Van de Putte, Mme de la Morvonnais (et j’en oublie des vertes et des pas mûres car en 13 ans de boutique j’en ai entendu!). Ça ne vous dit rien mais nous, qui étions derrière le comptoir si! Il arrivait qu’on ait des envies de fou-rires qu’il fallait bien sûr contrôler… |
« Une pellicule pour mon TAMPAX (Pentax) », « pour mon KADOK« , « une pellicule AFGA » ou « une pellicule FUJIYAMA » ça, on l’entendait souvent, et j’en ai oubliés plein mais les gens arrivaient à nous faire sourire tant ils arrivaient à réinventer les marques, cela arrivait presque tous les jours. |
Cela est arrivé plusieurs fois en 10 ans : des clients apportent une pellicule à développer mais restée dans l’appareil. Que font ils le plus naturellement du monde : ils ouvrent l’appareil et déroulent le film devant nous…Conséquence=>poubelle. |
La phrase que j’ai dû dire des milliers de fois est « mat ou brillant » lorsqu’un.e client.e nous apportait une pellicule à développer. Au bout de plusieurs années c’est lassant! |
Je me souviens :
- Charlotte Rampling était une fidèle cliente, elle habitait juste à côté sur le bord de Seine à Chatou et elle venait souvent faire développer ses pellicules noir et blanc. D’ailleurs à cette époque elle était passionnée par la photographie, et il m’est arrivé très souvent de développer et tirer ses films (nous étions 3 à le faire alternativement). Quelquefois elle avait des demandes spéciales comme cette fois où je lui ai tiré une centaine de cartes de vœux en 13×18 après avoir fait un montage photo de ses 3 enfants dont elle était satisfaite. Souvent elle venait avec un ou plusieurs de ses enfants mais je n’ai jamais vu JMJ. Elle a toujours été très agréable et j’étais toujours à l’écoute de ses besoins et lui fournissait un travail N&B de qualité.
- Nicole Garcia est venue une seule fois et est venue me demander un travail très spécial : elle avait des négatifs noir&blanc et voulait que j’en tire une planche contact en poster (50×70 si je me souviens bien), je lui ai répondu que nous n’étions pas équipé pour ce genre de travail, même si notre agrandisseur permettait les grands formats
- Michel Delpech habitait à 50m du magasin et était un photographe amateur éclairé, on sentait qu’il en connaissait un rayon. Lorsque je le servais, il était mal rasé, lunettes noires et en espadrilles (ou savates) et voulait rester discret. J’ai travaillé pour lui pas mal de fois. C’étaient surtout des portraits de ses enfants et de sa femme.
- Je ne vous parle pas de Alain Decaux, François Henri de Virieu, Mr Savalle (le beau-père de Drucker) distributeur de produits d’entretien pour qui j’ai réalisé quelques photos industrielles et beaucoup d’autres qui venaient acheter qui une pellicule, qui un appareil, ou que sais-je, pas mal de beau monde en somme.
Concernant les bizarreries ou choses insolites de l’époque PHOX :
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Quand j’y pense c’est dingue tous les services qu’on proposait au client sur place : nettoyage de négatifs, d’oxydation d’appareils, labo noir et blanc artisanal, photos couleur 1 heure, videosculpture, identités, portraits, photos industrielles (j’en ai fait pas mal en studio en moyen et grand format), retouche et repique négatif et papier, duplication de cassettes, montages vidéos, reproduction de photos sur banc, vente photo, vidéo, son, cadres, albums, et j’en passe!
En ce qui me concerne je faisais en plus l’inventaire annuel, les commandes fournisseurs, et j’allais même les chercher à Paris, je ne demandais même pas à être remboursé. Dans les années 90, j’étais féru d’informatique et j’étais à l’époque sur Atari 1040 ST (plus tard sur Falcon puis sur Mac). J’ai apporté mon Atari au magasin, et j’ai essayé de convaincre mon patron d’utiliser un tableur alors qu’il faisait la compta à la main, ça ne lui plaisait pas, il était réfractaire. J’ai quand même laissé mon Atari au magasin, et quand je lui ai sorti l’inventaire dans un tableau, là il a réalisé la puissance de l’outil mais la mayonnaise n’a jamais pris.
Nous sommes dans les années 1992-93. J’acquis alors un mac et Photoshop (v2.5 sans les calques…). Je commençais déjà à tâter de la PAO et la 3d. J’amenais de nouveau mon mac au magasin pour montrer les possibilités offertes par le numérique et l’y ai laissé pas mal de temps. Pour prouver l’intérêt de la chose, je demandais à Yves une photo d’un des mariages qu’il avait shooté et qu’il estimait ratée, en l’occurrence il s’agissait d’une photo du couple sous un lustre éclairé dont les lumières bavaient. J’ai scanné, retouché l’épreuve, et suis allé ensuite à Paris d’un coup de moto l’apporter à un des rares imprimeurs d’après fichier numérique. Le résultat était bon, mais j’avoue que le rendu photographique sur l’épreuve semblait artificielle…au moins j’aurais essayé de faire entrer le numérique dans les mœurs « trop » traditionnelles de ce magasin!
J’étais vraiment passionné par cette toute nouvelle émergence du numérique!
Ces 10 ans à Phox ont été une belle parenthèse dans ma vie. Les années d’après, je me suis étonnamment détaché de la photographie au point de lui tourner le dos pendant presque 10. La raison? L’intérêt pour l’imagerie numérique. Je me suis plongé à corps perdu dans les ordinateurs, le soft et le hardware, la 3D, la PAO…C’est d’ailleurs en 1999 que je suis devenu infographiste pour Hachette pendant 1 an et demi. La photo, durant toutes ces années, je lui ai tourné le dos, mais j’y suis revenu dans les années 2006, avec l’achat de mon premier numérique : le Kodak P880, un 8Mpx avec un superbe zoom Schneider Kreuznach 24-140mm dont je ferai un article bientôt, tant j’ai trouvé le rendu extraordinaire (pour l’époque!)
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Un article qui reflète parfaitement bien l’esprit avant-gardiste de la photographie dans ces années-là. Étonnant, le Canon Ion : je n’avais pas eu connaissance de ce format exotique (et éphémère, visiblement). Ce concept de photo sur écran fut certainement trop précurseur… Aujourd’hui, nous ne développons ni n’imprimons plus nos photos !
C’est une période où j’ai fait mes débuts aussi, mais plutôt avec la vidéo, ayant eu un véritable déclic avec un caméscope Sony acquis par le foyer rural de mon village, dans la 2ème moitié des années 80. Pouvoir l’emprunter et tourner ses propres images, à l’instar de la télévision, faisait figure de révolution… À partir de ce moment-là, l’envie de créer des images animées ne m’a plus quitté.
Mon intérêt pour la photo est venu plus tard (prise de vue et développement en noir & blanc à l’université), puis s’est plus ou moins mis en sommeil au profit de la vidéo (il fallait faire des choix… le temps, la formation, les moyens…), jusqu’à ce qu’il ressurgisse avec force, avec l’apparition des premiers hybrides autour de 2008/2010.
Au-delà du numérique, qui avait déjà conquis les caméscopes à ce moment-là, j’y ai vu une seconde et véritable révolution : un seul outil, pour filmer et photographier… dans des qualités inédites.
Tout cela a eu un prix, et si sur la pratique elle-même je suis moins nostalgique que les photographes ayant longuement expérimenté l’argentique, je le suis de la période où images photo et vidéo s’accordaient avec rareté. Lorsqu’elle cède la place à la profusion, l’émerveillement s’amenuise d’autant.
Merci pour cette belle tranche de vie. La lecture de cet article était passionnante.
Cela me rappelle, lorsqu’adolescent dans les années ’80, j’accompagnais parfois mon beau-père journaliste au quotidien l’Indépendant au magasin Camara de Perpignan. Il y régnait cette ambiance survoltée, cette activité que vous décrivez si bien, dans ce lieu où se croisaient des débutants, des amateurs passionnés, mais aussi les photographes de l’Indépendant. Une vraie ruche !
Passionnant, et superbement raconté !
On visualise !
On sent la passion, et la nostalgie – bien justifiée – d’une époque plus douce et insouciante.