Baguenaude entre l’Université Paul-Valéry et l’Université des sciences |
Avant-hier, je me suis souvenu avoir dans mes armoires un Nikon FM (page wikipedia) en bon état de marche et un Nikkor 50mm f/1.8 AF-D (test complet ici). Après inspection (ce boitier n’ayant pas servi depuis des années) j’ai remarqué que le dos ne fermait pas (d’ailleurs les FM avaient plus ou moins ce problème de fermeture du dos). J’ai donc usé de gaffer pour y remédier car les mousses d’étanchéité, en piteux état, sont à remplacer.
Le Nikon FM est un boitier magnifique, tout en métal et entièrement mécanique qui sent la robustesse. En effet, il est entièrement manuel bien qu’il soit estampillé « semi-automatique ». La pile (LR44) est juste là pour alimenter une diode rouge qui indique dans le viseur l’exposition. Il peut fonctionner entièrement sans pile mais par conséquent sans cellule.
Pour actionner la cellule, il suffit d’armer légèrement le levier d’armement, dans le viseur, on ne peut pas faire plus simple et c’est d’ailleurs un système très pratique, tout en ayant à gauche, une vue sur la vitesse actuelle et en haut une vue sur le a valeur de diaph.
D’ailleurs ce viseur est particulièrement clair et précis, l’alliance du stigmomètre et des microprismes permet une M.A.P parfaite. Pour corriger l’expo, je ne vous apprend rien en vous disant qu’il faut manier la vitesse et/ou la valeur de diaphragme, ce système (le mode manuel) permet d’avoir un contrôle total sur l’appareil, et c’est vraiment un plaisir. La photo de rue telle que je la conçois et celle que je pratique depuis 1978, est réfléchie et préparée. Je ne suis pas adepte du shooting à tout va, calé sur l’hyperfocale. Je baguenaude, compose avec ce que j’ai devant les yeux et prépare son appareil en conséquence.
Malgré cela, je ne vous cache pas que l’appareil, lors de photos de rue, est calé en hyperfocale (f/8 ou f/11 avec la mise au point calée à 3m) car bien évidemment je ne veux rater aucun instantané! Je compose principalement mes photos avec calme et et réflexion, pas à la volée, mais il faut quand même que l’appareil soit prêt pour ne rater aucune photo.
J’ai utilisé de la FOMAPAN 100, que j’adore car elle n’est pas chère et me donne des résultats parfaits à chaque fois. Elle n’est pas codée DX, tant pis on fera sans! Combinée avec le révélateur Caffénol-C en stand-developpement (voir mon article ici), ce combo me donne entière satisfaction depuis des années. : agréable grain fin mais quand même légèrement visible, détails dans les ombres. Seul défaut : le manque de rigidité du film comparé à du Tmax par ex, il est assez fin et on peut facilement l’abimer lors du chargement en spire. On remarquera une zone de voilage dûe à la non méticulosité dont j’ai fait preuve lors de la mise en place du gaffer. C’est dommage, ce boitier est esthétiquement parfait mis à part ce défaut et les mousses à changer, peut-être m’y attelerai-je un jour!
Le film a été scanné avec l’EPSON photo 4990 sous logiciel Silverfast 9 en mode HDR 16 bits et en DNG.
Ce mode est particulièrement génial : le scanner scanne en HDR (abréviation du terme High Dynamic Range signifiant grande plage dynamique). Il en résulte un fichier DNG (Digital Negative) qui est en fait un RAW sur lequel on peut facilement travailler (surtout pour rattraper les hautes et basses lumières).
P.S : Alors pourquoi ai-je maintenant tendance à légender mes photos? Et bien parce que les légendes reflètent bien l’état d’esprit du moment. Cela donne au lecteur une idée de ce qu’est l’essence même de la photographie : l’intention.
Bon, je ne suis ni Roger Maltête, ni Cartier-Bresson, ni Doisneau…Leurs photos n’ont pas besoin d’être légendées, les miennes non plus d’ailleurs haha, mais si la légende est humoristique ou à propos, pourquoi s’en priver?
Une petite heure de baguenaude entre l’Université Paul-Valéry et l’Université des sciences :
Disclaimer : mes prises de vues, mes conseils et mes expérimentations n’engagent que moi. Ces articles me sont d’abord à titre personnel, d’une grande utilité. Je suis assez scrupuleux sur mes écrits. Je vérifie et cite quand il se doit mes sources…malgré tout il peut subsister quelques erreurs notamment sur la science de l’optique et de la couleur, car rien n’est gravé dans le marbre sauf la physique! Pour conclure, je partage juste mon expérience personnelle, mes impressions et mes expérimentations. Si elles peuvent servir aux lecteurs, j’en serai heureux! J’espère en faire profiter un plus grand nombre en les partageant. |
Il me semble déjà avoir vu ces photos (sur le blog, ancienne édition ?), et il y a toujours du plaisir à retrouver le modelé et le grain de l’argentique. Qui plus est, avec une dynamique intéressante, ce que les APN numériques semblent toujours avoir du mal à procurer.
Ce noir & blanc là est indémodable 👍
Hello, non tu te trompes, je n’ai pas pu les publier avant puisque je les ai faites le 20 février 2024, et il me semble qu’elles ne ressemblent pas à ce que j’ai déjà fait, même si ça s’en approche ^^
ha… et pourtant j’avais cette impression, du coup j’ai quand même reconnu ta griffe 😉
Très belles nuances dans le rendu. La combinaison objectif-film-révélateur-scanner-logiciel est efficace. Je reconnais les passages couverts de l’Université, où j’avais fait un court séjour. Le Nikkor 50mm 1.8 est bon. Meilleur paraît-il que le 1.4.
Le 1.2 n’en parlons pas, : gros, cher, lourd et pas terrible. Je l’ai eu un petit moment et l’ai revendu sans regret
Le cliché du tuyau est très poétique, bravo !
Oui ce révélateur au caffénol, en stand-dev (1h sans agitation) donne au final une dynamique très agréable et un grain à peine perceptible et « organique »
le tout associé à un très bon scanner, tutti va bene