Kamlan, Viltrox, Mitakon, Meike, Zhongyi…du chinois oui mais du très bon |
KamLan 50mm Mark II vs Olympus OM Zuiko 50mm
par « Instants T photographie »
Une première version Mark I (à droite) de cet objectif avait laissé les utilisateurs sur leur faim, l’objectif n’ayant pas toutes les qualités requise à pleine ouverture.
Le constructeur chinois a donc complètement revu sa copie et nous sort un Mark II (à gauche) qui s’avère prometteur, un Bokeh Monster!
Ce mini test, réalisé l’espace d’un week-end, avait pour objectif de comparer les performances de deux objectifs aux caractéristiques similaires, le récent KamLan 50mm en version II, avec une étonnante ouverture maximale à F/1.1, et l’Olympus Zuiko 50mm, une vénérable optique argentique ouvrant à F/1.8, pour le modèle ici employé.
Le KamLan est pourvu d’une monture Sony E (NEX), l’Olympus en monture OM a été adapté à l’aide d’une bague pour boîtier Sony NEX.
Les prises de vues ont été réalisées à l’aide d’un boîtier Sony Alpha 6500 (capteur APS-C), les focales de ces objectifs ont donc été ramenées à 75mm sur le capteur.
A noter : cet objectif, malgré le fait qu’il ait été conçu pour l’APS-C, peut tout à fait être monté sur un Sony E Full frame. Un léger vignetage apparaitra mais c’est tout à fait exploitable et cela peut être facilement corrigé dans Photoshop.
Les prises ont bien sûr été effectuées avec les mêmes réglages en manuel, reportés en haut à droite sur les photos, pour chaque binôme photographié. À chaque fois, la mise au point manuelle, assistée par le Focus Peaking du boîtier, est opérée de manière à ce que la netteté soit obtenue sur la plus grande partie possible du sujet ciblé.
La figurine (f/2,8) :
Seules prises effectuées en intérieur. Les conditions d’éclairage ayant varié sensiblement d’une prise à l’autre, c’est aussi le seul binôme pour lequel une légère correction d’exposition (photo OM) a été effectuée sous Photoshop, de manière à ce que le contraste et la luminosité sur la figurine soient à peu près équivalents sur les deux images.
En dépit de cette entorse aux règles comparatives, on peut remarquer ici quelques différences assez sensibles. Le niveau de bruit du bokeh est légèrement plus marqué avec l’OM (on le voit par exemple sur le montant vert de la porte en arrière-plan, à gauche), par contre le rendu de la figurine est aussi plus naturel et plus proche de la réalité, avec l’OM.
Sur l’efficacité de la netteté, ici, c’est également l’OM qui l’emporte, avec des détails de figurine globalement plus lisibles. Même s’il faut relativiser la comparaison, compte tenu d’une profondeur de champ réduite à cette ouverture : avec le KamLan, on remarquera un peu plus de piqué sur le bas de la figurine et du socle.
La moto (f/1,8) :
Le bokeh est plus organique avec l’OM, en revanche il est plus doux avec le KamLan, et la zone de netteté du KamLan permet d’obtenir un focus un peu plus intéressant, sur une plus grande partie de la moto : on peut le voir, par exemple, en grossissant le logo Yamaha (sur le réservoir), qui conserve son piqué avec le KamLan, et qui perd en netteté avec l’OM.
Le rendu du KamLan, ici, est globalement plus flatteur, avec une moto bénéficiant d’une meilleure précision (comme on peut le voir aussi sur le phare).
Sur la prise avec l’OM, qui est ici à sa pleine ouverture, on voit bien les limites sur les bords, notamment la pastille Yam 34 sur le garde-boue qui n’est pas seulement floutée, mais dont les couleurs bavent sur le contour. Avec le KamLan, qui n’est pas à sa pleine ouverture, rien de tel.
Le portrait (f/2.8)
Les deux cailloux font quasiment jeu égal. Étonnamment, c’est le KamLan qui paraît donner un résultat plus argentique, avec un grain très légèrement voilé dans les ombres. Mais la pose a changé un peu entre les deux prises.
Conclusion :
Il y a de quoi être surpris par l’homogénéité globale de ces 2 optiques qu’une cinquantaine d’années au moins doivent séparer ! Les rendus sont très similaires, en termes de couleurs, de piqué, et même de bokeh. Preuve que certaines de nos optiques argentiques ont bien vieilli… Ou que les fabricants d’aujourd’hui ont gardé pour référence les offrandes de quelques-unes des valeurs sûres de ce « passé » photographique !
Disclaimer : mes prises de vues, mes conseils et mes expérimentations n’engagent que moi. Ces articles me sont d’abord à titre personnel, d’une grande utilité. Je suis assez scrupuleux sur mes écrits. Je vérifie et cite quand il se doit mes sources…malgré tout il peut subsister quelques erreurs notamment sur la science de l’optique et de la couleur, car rien n’est gravé dans le marbre sauf la physique! Pour conclure, je partage juste mon expérience personnelle, mes impressions et mes expérimentations. Si elles peuvent servir aux lecteurs, j’en serai heureux! J’espère en faire profiter un plus grand nombre en les partageant. |
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