Kodak? Ooh d’ac! |
Il faut que je vous parle d’un couple tout à fait extraordinaire.
D’un côté un boitier numérique oublié et largement sous-estimé et de l’autre une pépite optique.
Mon premier objet de désir en boitier numérique 24×36 full-frame fut le boitier Kodak DCS14n.
J’ai pu en trouver un d’occasion pas trop cher (dans les 200 euros) il y a quelques années. Quelles sont les raisons qui m’ont poussé à acheter ce boitier et pas un autre? D’abord son prix, quand on voit le prix d’un Eos1d ou d’un Nikon D3, ça refroidit pas mal, d’autant plus qu’il n’y a pas pléthore de boitiers full-frame avec une bonne résolution.
Justement, le 2e argument en faveur de cet appareil est la résolution du capteur : 14 Mpixels, mazette! Bonjour la qualité avec une optique appropriée! Au chapitre des autres arguments décisifs, ils ont été : l’absence de filtre anti-aliasing, la rareté de l’appareil, la qualité du capteur Kodak, la possibilité de descendre à 50 iso et moins, son rendu des couleurs et enfin la monture Nikon, grâce à laquelle je peux utiliser mon parc optique :
- Sigma 24mm f/1.8 EX
- Sigma 400mm f/5.6 Apo macro
- Sigma 28-70 f/2.8 EX
- Sigma 50mm f/2.8 Macro EX
- Nikon 50mm f/1.4 D
- Nikon 85mm f/1.8 G
Concernant ce dernier, le 85mm f/1.8G, ce fût mon achat conséquent au boitier, j’ai pu avoir enfin un objectif portrait d’excellente qualité dès la pleine ouverture.
Maintenant passons au défauts majeurs de cet appareil : d’abord sa lenteur exaspérante..ce n’est pas un boitier de reportage, ni pour les instantanés d’ailleurs et ce n’est pas pour cette utilisation qu’il est choisi en général par les portraitistes, car c’est essentiellement un appareil de studio. Adieu rafale d’images, instantanéité du déclencheur, rapidité d’écriture sur carte, rapidité de mise au point, tout ces paramètres sont obsolètes et finalement non nécessaires dans l’espace du portraitiste, car une seule chose compte : prendre son temps pour capter la l’expression au bon moment. D’ailleurs la sensibilité optimale de cet appareil est 80-100 iso, ce qui le confine plutôt au studio. Il faut être un compositeur minutieux, patient, attentif avec cet appareil et c’est ce qui me plaît. Portraits, photos posées, natures mortes voilà son domaine de prédilection. Pour finir la section des défauts majeurs, n’espérez pas aller au delà de 100 iso, sinon la qualité dégringole et les images sont inexploitables tant le grain est apparent, de plus les couleurs sont délavées au-delà de cette sensibilité et le capteur vire au verdâtre…arghhhh.
Question capteur CCD, pas la peine de vous faire un dessin : 14Mpixels sans filtre anti-aliasing en full-frame et avec un objectif réputé, le résultat décoiffe! Le Kodak fût mon premier 24×36 numérique, mais frustré de sa lenteur quand même, j’ai plus tard acheté un second boitier, le Nikon D3. Là c’est beaucoup moins abordable mais entre dans la sphère des boitiers increvables et hyper réactifs, j’en reparlerai.
Je vous propose ici une série de portraits réalisés au Kodak et au 85mm nikkor en général à f/1.8 ou f/2.
Disclaimer : mes prises de vues, mes conseils et mes expérimentations n’engagent que moi. Ces articles me sont d’abord à titre personnel, d’une grande utilité. Je suis assez scrupuleux sur mes écrits. Je vérifie et cite quand il se doit mes sources…malgré tout il peut subsister quelques erreurs notamment sur la science de l’optique et de la couleur, car rien n’est gravé dans le marbre sauf la physique! Pour conclure, je partage juste mon expérience personnelle, mes impressions et mes expérimentations. Si elles peuvent servir aux lecteurs, j’en serai heureux! J’espère en faire profiter un plus grand nombre en les partageant. |
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